jeudi 6 septembre 2007

Tests avec et sans soja

°° - Les tests de vérification que j'ai effectués pour voir si je pouvais m'assurer que le produit responsable de mon anosmie était bien le soja n'ont pas un caractère de tests scientifiques.

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Je me suis contenté d'inverser le régime sans soja qui m'avait débarrassé de toute trace d'anosmie. J'ai repris une consommation de toutes sortes de produits alimentaires à base ou comprenant du soja, sous la forme farine, protéines texturées, lécithine dans le chocolat, lécithine de pharmacie, yaourts, glaces, chinoiseries, "bifteck" haché, pâtisserie, confiserie, snacks et bricoles apéritives, "lait de soja", tofu... relativement peu de produits fermentés. (terminologie soja)

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C'était une consommation à peine anormale et sans excès du genre de ceux pratiqués par l'auteur (Morgan Spurlock) du film "Super Size Me" (((là))) avec sa consommation forcenée de produits de McDonald's.

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Mais les conditions de ces tests auraient sûrement gagné à être précédées et suivies de tests médicaux et de vérifications de l'évolution de mon métabolisme. Par exemple j'aurais bien aimé pouvoir suivre l'évolution de mon taux de zinc. Morgan Spurlock à ce point de vue a bien fait les choses.

°° - La simplicité de ces tests les rends cependant reproductibles par n'importe quel individu. Et de toute façon, le premier test, celui qui cherchait à vérifier que cesser de consommer du soja ferait cesser mon anosmie, il est tout à fait inoffensif (quoique) et à la portée de chacun. Sauf que pour être réalisé, il faut apprendre à reconnaître les produits de la consommation qui contiennent du soja et ceci est loin d'être facile. Il faut avoir de bons yeux et une loupe pour lire les textes des étiquettes (Côte d'Or par exemple, même avec des lunettes il est très difficile de lire petits caractères extrêmement compacts et écrasés en largeur, en doré sur rouge avec un reflet rendant le contraste du fond sur la forme des lettres, fluctuant du positif au négatif et sans oublier que la série des différentes langues compliquent encore le déchiffrage (une escroquerie!) (ajouter un lien vers une image) Faites moi confiance Côte d'Or fait du chocolat à la lécithine de soja exclusivement (comme Lindt qui s'en vante en expliquant que c'est le choix évident puis qu'elle est la moins chère du marché de la lécithine.)

°° - Donc :

°° - Juillet 2003 premier test :

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- Cesser toute consommation de soja après deux ans d'anosmie complète (perte complète d'odorat). Retour des premières sensations indubitables au bout de six jours; avant cela quelques impressions fugitives, peut être des illusions. Je n'avais jamais oublié les odeurs des choses et pouvais très bien les imaginer et les comparer intellectuellement sans être en contact avec elles. Mais là où j'aurais dû les sentir, rien de senti. Après ce test, cette cure, J'ai intensément joui du plaisir de ce retour et du travail de recherche d'une nouvelle alimentation "sans soja". C'était une exploration très excitante. Et ma recherche sur le soja a aussi été très exaltante (l'invention de ma grotte). Retour de l'odorat complet et sans aucune dysosmie seulement au bout de 15 jours.

°° - Janvier 2004 premier test inverse :

°° - Avec un peu d'inquiétude: Et si je m'étais trompé? Non je ne me suis pas trompé: Confirmation en une semaine: accès de dysosmie variable : parosmie, phantosmie, le lot complet sauf la cacosmie que je n'ai jamais connue ou sous une forme légère.

°° - Et retour de l'anosmie complète en moins de quinze jours.

°° - Année 2004 quatre autres tests de désintoxication puis de ré intoxication au soja.

°° - Fin 2004 début 2005 un nouvel essai d'intoxication avec du soja mais seulement sous la forme de lécithine: chocolat, lécithine pharmaceutique, biscuits et tout ce que je pouvais trouver étiqueté contenant de la lécithine de soja. Effet presque aussi rapide, un peu plus de 10 jours pour l'intoxication.

°° - Mais cette fois-ci, pas d'anosmie complète, seulement des moments d'hyposmie et surtout de parosmie et de phantosmie.

°° - À chacune de ces ré intoxications j'ai ressenti une extrême fatigue me tomber dessus sans être sûr qu'il s'agisse d'un effet direct de cette consommation ou d'un effet de la peur mélangée d'avoir un accès allergique ou de ne plus pouvoir revenir à la normale. Très peur. Une fatigue peut être provoquée par la fermentation intense au cours de la digestion, la quasi météorisation. Peut être l'angoisse de m'être trompé et de devoir abandonner cette notion exaltante d'avoir trouvé ce que tant de gens cherchent en vain.

°° - Plus aucun test en 2005 depuis ce dernier et un retour à une olfaction normale. Et plus de test en 2006.

°° - Enfin en Février 2007 dernier test donc jusqu'à la fin Juin, un an après, avec la décision qu'il n'y en aurait plus d'autre, que si je ne voulais pas y croire ce serait inutile.

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- Cette fois-ci la dysosmie et l'hyposmie sont arrivées aussi vite: moins d'une semaine. Mais l'anosmie totale n'est plus jamais redevenue quotidienne: tous les trois jours j'avais quelques sensations olfactives "normales" quoique faibles. Aussi j'ai poussé le test, en remettant la fin de semaine en semaine jusqu'à avoir une anosmie totale ce qui n'est jamais arrivé cette fois là. La différence par rapport aux fois précédentes était que j'avais eu un lapse de temps sans mon toxique pendant un an avant l'intoxication. J'avais moins peur et la seule angoisse qui me restait était celle de m'être trompé et d'avoir investi beaucoup de temps et d'énergie à ce travail pour rien.

°° - D'une manière générale dans le processus de perte d'odorat à chaque session et de retour à la normale j'ai remarqué que la première odeur que je perdais avant toutes les autres c'était ma propre odeur. Je pourrais même préciser que d'abord, mes odeurs corporelles se sont chaque fois mises à sentir cette odeur pas très définissable (mais pas définissable du côté des bonnes odeurs), une odeur un peu chimique organique mais plutôt neutre (mais qui ferait faire la grimace à beaucoup de gens). Mais je me méfie au plus haut point de toutes tentative de décrire des odeurs. Il y a des spécialistes pour cela comme pour gloser sur les qualités des vins ou les parfums (((Turin))) je les considère surtout comme des charlatans des amateurs de jargon à l'instar des commentateurs de mode: des parasites du marché des biens de consommation (((le velouté d'un bleu est une notion aussi stupide que celui d'un vin ou celui d'un parfum; mais bon! l'agronomie veut nous faire croire à tant de balivernes)))


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